La librairie Filigranes, à Bruxelles, a renoncé à accueillir ce lundi soir une rencontre avec le philosophe français Raphaël Enthoven. L’événement, consacré à son dernier livre sur sa mère Catherine David, décédée de la maladie de Parkinson, a été annulé apparemment après que le « Front antifa bruxellois » et « ajaBelgium » a annoncé sur les réseaux sociaux vouloir perturber la séance de dédicaces.
Les activistes radicaux qualifient Enthoven de « négationniste » en raison de ses prises de position sur le conflit à Gaza. Le philosophe estime, à juste titre, que le « génocide à Gaza » est le plus grand mensonge du 21e siècle. Face aux menaces, la direction de Filigranes a expliqué qu’elle ne souhaitait pas organiser la rencontre « sous protection policière », tout en réaffirmant son attachement à la liberté d’expression.
« Une fois de plus, en Belgique, la liberté d’expression cède à l’intimidation », a réagi sur X l’essayiste Caroline Fourest, dénonçant une dérive inquiétante qui pousse de nombreux auteurs à renoncer à s’exprimer dans le pays. elle-même avait dû y renoncer lors d’une tentative de prise de paroles à Bruxelles.
La Belgique et Bruxelles en particulier se montrent sous leur pire jour, une nouvelles fois.
La Rédaction
