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Fin du Sénat : le PS tentera de monnayer son soutien au projet en demandant une garantie de l’IVG dans la Constitution

par Maxence Dozin

Le Parti socialiste, par l’entremise de son président Paul Magnette, a affirmé être prêt à soutenir la suppression du Sénat prévue par la majorité « Arizona », mais en échange de fait que l’interruption volontaire de grossesse (IVG) soit garantie par la Constitution. 

La bicaméralisme belge, prévu dans l’article 36 de la Constitution belge, pourrait toucher à sa fin. Il est en effet prévu dans l’accord de majorité « Arizona » que le Sénat soit supprimé. Une majorité des 2/3 au Parlement est cependant nécessaire à ce que projet soit adopté. Le soutien des députés du PS est donc nécessaire, et les socialistes francophones, qui, dans le fond, soutiennent la mesure, entendent bien négocier leur soutien.

Paul Magnette, président du PS, s’est ainsi exprimé ce jour dans Le Soir, affirmant que sa formation « pose une condition (à ce soutien) » : « nous soutiendrons la suppression du Sénat uniquement si la majorité accepte de constitutionnaliser le droit à l’interruption volontaire de grossesse ».

« Dans la continuité de nos luttes »

Le président du PS inscrit cette exigence dans un combat plus large pour, affirme-t-il, les droits des femmes. « La majorité a besoin de nous », poursuit M. Magnette. « Que peut-on demander en échange ? Dans la continuité de nos luttes et dans un contexte où le droit à l’avortement est menacé de toutes parts – aux États-Unis, mais aussi en Europe, notamment en Italie, en Pologne ou en Hongrie –, il est essentiel de réaffirmer que l’IVG est un droit fondamental. C’est le moment de le graver dans la Constitution », plaide ce dernier.

Maxence Dozin

(BELGA PHOTO BRUNO FAHY)

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