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Finances bruxelloises : un déficit alarmant comparable à celui de la Grèce en 2010

par Rédaction

Un économiste aggrave sur la situation désastreuse de la situation budgétaire de la Région.

Alors que l’ensemble des niveaux de pouvoir en Belgique évoquent rigueur budgétaire et assainissement des finances publiques, Bruxelles fait figure d’exception. Et sans doute pas pour de bonnes raisons. La situation y est particulièrement préoccupante, au point d’être comparée par certains experts à celle de la Grèce lors de la crise de la dette en 2010.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2024, la dette de la Région bruxelloise a franchi la barre des 14,5 milliards d’euros, alors que ses recettes annuelles plafonnent à moins de 7 milliards. Cela représente un endettement équivalent à 230% des revenus régionaux. A titre de comparaison, comme le rappelle la RTBF, la Wallonie atteint 214% et la Flandre 61%. Le centre et le sud du pays supportent donc une charge de dette largement supérieure à celle du nord.

Comme le rappelle Xavier Debrun, économiste, cité par le média de service public, « la dette publique n’est pas problématique en soi, surtout lorsqu’elle sert à financer des projets porteurs de croissance. Mais encore faut-il que l’économie croisse au même rythme. Or, dans la capitale, c’est l’inverse : la dette augmente plus vite que le PIB. Ce déséquilibre compromet la soutenabilité à long terme des finances publiques.

Ce désastre budgétaire s’explique aussi par le modèle institutionnel belge. Les régions ont hérité de compétences très consommatrices en investissements (infrastructures, bâtiments scolaires, transports, etc.). Avec le Plan de relance européen, elles ont été contraintes de lancer de nombreux projets dans un délai serré, grevant davantage leurs finances.

Pour M. Debrun, la situation budgétaire de la région est « catastrophique ». « C’est l’équivalent, à l’échelle d’un Etat, de la Grèce en 2010 ». Une nouvelle tuile pourrait d’ailleurs tomber. Ce lundi 26 mai, Standard & Poor’s a rencontré le ministre-président Rudi Vervoort en vue d’une nouvelle évaluation de la note de crédit de la Région. Celle-ci avait déjà été abaissée l’an passé, passant de AA- à A+. Une dégradation supplémentaire rendrait les emprunts plus coûteux, aggravant encore l’endettement bruxellois.

La rédaction

(Photo Belgaimage)

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