Le plafond des revenus pour les flexi-jobs sera relevé de 12 000 à 18 000 euros. Pour le gouvernement De Wever, cette mesure doit lever certaines barrières d’accès au marché du travail. Le ministre David Clarinval y voit même “une opération win-win », relève la DH.
L’Arizona entend, plus largement, remettre un maximum de personnes au travail. Pour atteindre cet objectif, l’exécutif combine fermeté et incitants. Le volet coercitif repose sur la réduction des allocations de chômage et sur le renforcement des contrôles visant les malades de longue durée. Le volet incitatif, lui, vise à alléger ce que le gouvernement considère comme des règles “absurdes” : durée minimale de travail, limites imposées aux étudiants, ou encore encadrement trop strict des flexi-jobs.
Des flexi-jobs dans tous les secteurs
Désormais, les flexi-jobs seront accessibles dans l’ensemble des secteurs, alors qu’ils étaient jusqu’ici réservés à une liste restreinte (horeca, commerce, sport, soins, etc.). Les travailleurs pourront en outre gagner davantage grâce au relèvement du plafond annuel à 18 000 euros.
Dans l’horeca, la rémunération horaire reste fixée à 21 euros. Pour les autres secteurs, le gouvernement précise que la limite de 150 % du salaire minimum ne s’appliquera plus au flexisalaire, mais au salaire de base qui en constitue une partie. Concrètement, un flexi-jobber pourra aussi prétendre à certaines primes et allocations accordées aux travailleurs ordinaires, dès lors qu’il en remplit les conditions. Les primes individuelles, en revanche, demeurent interdites.
Il sera également possible pour un travailleur d’être mis à disposition par la même agence d’intérim à la fois comme intérimaire et comme flexi-jobber, à condition que ce soit pour des utilisateurs différents. Pour les salariés à temps plein, l’interdiction d’occuper un flexi-job dans une entreprise liée est levée. La contribution patronale, elle, reste inchangée à 28 %.
“Une opération win-win”
Le vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, David Clarinval (MR), s’est félicité de l’élargissement des flexi-jobs : “Ils deviennent enfin possibles dans tous les secteurs. Nous répondons ainsi aux demandes des employeurs, qui veulent davantage de flexibilité pour absorber les pics d’activité, comme à celles des travailleurs qui souhaitent augmenter leurs revenus ou diversifier leurs activités. L’attractivité du système est préservée. C’est une opération win-win : les employeurs peuvent engager du personnel supplémentaire de manière flexible et rentable, tandis que les travailleurs peuvent compléter leurs revenus.”
Ces modifications doivent encore être validées par le Parlement. Leur entrée en vigueur est prévue le 1er avril 2026.
La rédaction
(BELGA PHOTO ERIC LALMAND)