Pour le monde économique bruxellois, la coupe est pleine. Après un nouvel échec dans la formation d’un gouvernement régional, Beci et une quinzaine de fédérations sectorielles parlent d’un véritable « état d’urgence » et d’une capitale en « alerte tsunami ».
« Les Bruxellois ont voté le 9 juin 2024. Plus d’un an après, la Région reste sans gouvernement de plein exercice. C’est dramatique pour Bruxelles et pour notre démocratie », déplore le front patronal, qui appelle les partis démocratiques à se remettre autour de la table sans délai.
Les organisations patronales insistent : les dossiers qui s’accumulent deviennent explosifs. Budget exsangue, violence liée au narcotrafic, sentiment d’insécurité qui mine habitants, commerçants et travailleurs… « Une personne sur cinq ne se sent pas en sécurité à Bruxelles, c’est intenable et cela détruit l’attractivité économique de la Région. »
Autre urgence, la réforme du marché de l’emploi et de la formation. Avec la fin des allocations de chômage fédérales, quelque 30.000 Bruxellois seront bientôt privés de revenus. Sans solutions rapides, c’est tout l’équilibre social et économique de la capitale qui vacillera.
Le patronat réclame également une stratégie industrielle ambitieuse et une politique de mobilité logistique adaptée pour sortir Bruxelles de l’ornière. « Enough is enough », tranchent Beci, Agoria, Comeos, Embuild.brussels et les autres signataires. « Il est temps d’arrêter les exclusives, d’oser dialoguer et de poser des compromis. Au travail ! »
La rédaction
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