Fin d’un dossier interminable, et par excellence polémique, tant au sein de sphères politiques que des corps de police eux-mêmes : le gouvernement fédéral a validé l’avant-projet de loi du ministre de l’intérieur Bernard Quintin (MR) ayant pour objectif de fusionner les six zones de police bruxelloises. La réforme entrera en vigueur au premier semestre 2027.
Alors qu’aujourd’hui, les quelque 8.000 policiers de la Région de Bruxelles-Capitale sont répartis dans six zones distinctes, une « super-zone », demain, dirigée par un chef de corps unique ; sera en charge de coordonner les forces de l’ordre au sein des 19 communes. Il s’agit d’améliorer la réactivité face à la criminalité – on, pense, au regard des évènements survenus ces douze derniers mois, notamment de trafic de drogue. Un partage de l’information plus efficace est aussi espéré.
« Quand ça tire dans la capitale, c’est toute la Belgique qui est impactée » – Bernard Quintin (MR) ministre de l’intérieur
Cette réforme voulue par le gouvernement Arizona n’a pas été sans opposer une certaine résistance, que cela soit au niveau des corps de police ou chez certains bourgmestres, inquiets de perdre le contrôle sur leur police locale. Vincent De Wolf, bourgmestre historique d’Etterbeek, a ainsi longtemps été opposé au projet avant de s’y rallier au printemps. Pour faire calmer ces réticences, le gouvernement a annoncé garantir un cadre légal veillant une réparation équitable des effectifs, ainsi que des normes minimales de proximité.
Pour soutenir la mise en œuvre, 55 millions d’euros seront débloqués sur cinq ans.
Maxence Dozin
(BELGA PHOTO ERIC LALMAND)
