Et si les ruines de Gaza devenaient demain une vitrine de prospérité et de modernité au cœur du Proche-Orient ? Selon des informations révélées par le Washington Post, l’administration Trump travaille, avec des partenaires internationaux et des investisseurs privés, à un plan audacieux de reconstruction : transformer l’enclave en un hub technologique et touristique, doublé d’un espace urbain ultramoderne, financé par un mécanisme novateur appelé GREAT Trust (Gaza Reconstitution, Economic Acceleration and Transformation Trust). Un énorme périphérique autoroutier encerclerait la bande de Gaza avec des liens vers l’Egypte et Israël. Un aéroport flambant neuf serait construit. Tout ceci nécessiterait le départ volontaire d’une partie de la population avec retour possible dans des appartements de luxe une fois le projet terminé. Coût estimé par le Boston Consulting Group : 100 milliards de dollars.
Une logique « d’après-guerre »
Le document de 38 pages consulté par le quotidien américain envisage un tutelle américaine d’une décennie sur Gaza, à l’image des plans de reconstruction menés après 1945 en Europe ou dans les îles du Pacifique. L’idée est claire : dépasser la logique d’assistanat et bâtir une économie autonome, financée par de grands projets d’infrastructures et un urbanisme futuriste.
Le plan propose, durant la période de reconstruction, la relocation temporaire et volontaire des habitants, moyennant compensation : chaque Palestinien qui accepterait de quitter l’enclave recevrait 5.000 dollars en liquide, quatre années de loyer subventionné et une année de nourriture gratuite. Ceux qui préfèreraient rester seraient logés dans des zones sécurisées et bénéficieraient, à terme, d’appartements neufs dans l’une des six à huit « smart cities » prévues. Un système de jetons numériques permettrait d’échanger leurs droits fonciers contre un logement moderne ou de financer une nouvelle vie ailleurs.
Une vision économique ambitieuse
Contrairement aux précédents dispositifs humanitaires, financés par des dons souvent instables, le GREAT Trust repose sur un schéma d’investissement public-privé, avec l’ambition d’un rendement presque quadruplé sur dix ans. D’après le Washington Post, les promoteurs tablent sur un investissement initial de 100 milliards de dollars, assorti de mégaprojets : une autoroute périphérique surnommée « MBS Highway » en hommage au prince héritier saoudien, un nouvel aéroport, un port relié à l’Égypte et à Israël, des zones industrielles pour l’automobile électrique et les data centers, mais aussi des resorts de luxe sur le littoral, surnommés la « Gaza Trump Riviera ».
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