21News : Revenons une seconde sur les accusations d’extrême droite dont le MR et vous-mêmes avez fait l’objet, à tout le moins les allusions…
Georges-Louis Bouchez : Ce n’est pas une allusion, c’est un propos. Je trouve que c’est indigne. Minable. Antidémocratique. Parce qu’en fait, comme la gauche a du mal à débattre avec moi, elle utilise ce procédé. Je ne suis pas meilleur que d’autres. Chacun se fait son opinion sur les qualités des uns et des autres. Mais il y a une différence : je suis de droite et je l’assume. Et en Belgique francophone, ça n’est pas arrivé souvent. Donc, j’en paie les conséquences. Même le MR s’excusait avant : « on est centre droit ». Non. Moi, je suis de droite. Pas « centre droit ». Droite. Et il y a toujours ce petit jeu chez nous, où droite signifiait presque extrême droite »… La gauche veut limiter les sujets dont on peut parler. On ne peut pas parler d’immigration. On ne peut pas parler de sécurité. On doit dire « c’est une infime minorité de casseurs ». C’est faux. Ce n’est peut-être pas la majorité, mais il y a un volume significatif de personnes qui ne respectent plus la loi. Idem sur le socio-économique. Le demandeur d’emploi est une victime, le malade est une victime. On ne pouvait pas dire : « Oui, il y a de vrais malades, oui de vrais demandeurs d’emploi, MAIS aussi des tricheurs. » Donc ça les ennuie. Et qu’est-ce qu’ils font ? Ils utilisent les méthodes habituelles de ceux qui n’ont pas d’arguments sur le fond. Et ils le font selon trois mécanismes — exactement les mêmes qu’avec Nicolas Sarkozy.
« Si tu veux faire de la politique, tu te mets sur une liste. Si tu es journaliste, tu restes neutre »
21News : Contre vous ?
Georges-Louis Bouchez : Oui, la même mécanique. Tout d’abord, on attaque la personnalité. On « médicalise » : il est fou, instable… Au Parlement, dès que j’arrive à la tribune, brouhaha. Puis, quand ça ne suffit pas, on dit : “C’est l’extrême droite.” Sarkozy, même chose : « extrême droite ». On cherche des liens ridicules. J’espère que Trump ne va pas dire que la Terre est ronde, sinon on va devoir dire qu’elle est plate ! Et Orbán ? Il dit parfois des choses vraies sur l’immigration. Arrêtons d’analyser un propos en fonction de l’auteur. Enfin, on attaque l’honnêteté. On remet en cause la probité. En Belgique, on essaie de créer un parfum de soupçon autour de moi. Exemple : la carte PMR. Une journaliste fait fuiter toute une conversation téléphonique. On répand la rumeur. Et on crée du doute. On attaque la personnalité, les valeurs, l’honnêteté. C’est le triptyque Sarkozy. Toutes les figures de droite qui osent s’affirmer passent par là. J’ai été heurté par la condamnation de Sarkozy. En tant qu’avocat, c’est un délire.
On se bat sur des suppositions pour condamner un ancien président à de la prison.
Dès le premier cours de droit, on vous apprend que le doute profite à l’accusé. C’est souvent le sort de ceux qui veulent réformer. Et souvent… des personnes de droite.
21News : Vous avez fait deux fois référence, dans les minutes précédentes, à une possibilité d’arrêter la politique, de « faire autre chose ». C’est quelque chose auquel vous pensez souvent ?
Georges-Louis Bouchez : Moi, je suis passionné par ce que je fais.
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.