L’ancien chef de groupe Ecolo-Groen à la Chambre des représentants et ancien candidat aux élections internes à la tête des écologistes francophones s’est épanché dans La Libre sur la refonte de son ex-formation politique, dirigée depuis un an par le tandem Samuel Cogolati et Marie Lecocq. Ceci dans un contexte tendu pour son ex-formation politique : plusieurs démissions y ont été actées ces dernières semaines.
Gilles Vanden Burre a commencé par déplorer un contexte international « très compliqué (et très idéologique) pour les progressistes et pour les écologistes en particulier, en Belgique comme en Europe. Cela explique, selon lui, les difficultés actuellement vécues en interne par les écologistes francophones. M. Vanden Burre estime toutefois que le parti devrait « s’ouvrir à des profils différents, (avec des gens) qui n’ont pas spécialement les mêmes idées sur tout ». Tout aussi important, l’ancien chef de groupe s’inquiète de la difficulté, pour Ecolo, de « porter des sujets clés dans le débat public ».
Semer les graines pour 2029
M. Vanden Burre estime que le parti écologiste francophone, en méforme dans les sondages, a pu peser sur certains sujets de par l’actualité internationale (dont, estime-t-il, Gaza ou l’Ukraine). Il est d’avis que le co-président Samuel Cogolati est « (bien compétent) » sur ces points.
« Les droits humains et le droit international », dont l’ancien chef de file d’Ecolo-Groen à la Chambre pense qu’ils constituent « l’ADN (du parti) » sont des sujets sur lesquels Ecolo est selon lui au « centre du jeu ». « Ce qui n’est pas le cas », embraye-t-il, « d’autres sujets ; principalement le socio-économique, la justice sociale, et l’enjeu climatique ».
« Sur ces (enjeux), conclut M. Vanden Burre, « il faut muscler le discours et semer des graines pour 2029 », ceci alors que l’actualité (géopolitique, réarmement, guerre commerciale) « ne sert pas Ecolo », comme le soutient La Libre. « Le parti », estime M. Vanden Burre, « a un boulevard en Belgique face aux mesures de la majorité Arizona, qui sont totalement injustes et donc les enjeux climatiques sont totalement absents ».
Maxence Dozin
(BELGA PHOTO DIRK WAEM)
