Le nouveau gouvernement français a été annoncé aujourd’hui à 18h30. Bruno Retailleau, qui a été l’une des révélations des derniers mois, va rester au ministère de l’Intérieur. Il a reçu des garanties pour pouvoir agir et durcir la politique migratoire.
Gérald Darmanin, son prédécesseur place Beauvau, va aller à la Justice, autre ministère régalien, ou il va certainement durcir la politique pénale de la France, jugée par beaucoup trop laxiste sous Éric Dupont-Moretti ou sous Didier Migaud.
Manuel Valls revient dans le casting ou il va occuper le poste du ministère de l’Outre-Mer, ministère ou il va pouvoir agir dans des territoires qu’il connaît bien – notamment la Nouvelle-Calédonie.
Parmi les principaux ministres : l’ancienne Première Ministre, Elisabeth Borne va diriger un grand ministère de l’Éducation nationale qui a été fortement bouleversé ces dernières années avec des ministres qui sont restés très peu de temps. Éric Lombard, ancien patron de la Caisse des Dépôts et Consignations, a été nommé ministre de l’Economie.
Catherine Vautrin hérite de la Santé et du Travail. Rachida Dati reste à la Culture et Sébastien Lecornu reste à la Défense. Annie Genevard reste à l’agriculture.
Xavier Bertrand, lui, a refusé un ministère car il n’a pas obtenu le ministère de la Justice. Il a déclaré sur X : « Le premier ministre m’a informé ce matin, contrairement à ce qu’il m’avait proposé hier, qu’il n’était plus en mesure de me confier la responsabilité du ministère de la Justice, en raison de l’opposition du Rassemblement national», a écrit le président des Hauts-de-France, qui déclare «refuser de participer» à un tel gouvernement qui aurait été «le reniement de [ses] valeurs, de [son] engagement et de [ses] combats». C’est «une faute de composer avec l’extrémisme», a condamné Xavier Bertrand.
Reste à savoir maintenant si le gouvernement Bayrou tiendra plus longtemps que le gouvernement Barnier.
La rédaction
(Photo : le Premier ministre François Bayrou (à droite) en compagnie du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau au Centre interministériel de crise – 23 décembre 2024 – Belgaimage)