Soutenue par dix-neuf pays de l’Union européenne, l’initiative belge relance un débat sensible que la France a préféré éviter.
Vingt pays européens — dont dix-neuf membres de l’Union et la Norvège — ont signé une lettre commune adressée à la Commission européenne pour réclamer la reprise des retours d’Afghans en situation irrégulière, qu’ils soient volontaires ou forcés, selon une information confirmée par Euronews le 18 octobre.
L’initiative est menée par la ministre belge de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA), et soutenue par l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, la Hongrie, la Suède, l’Italie, la Grèce, l’Irlande et une dizaine d’autres capitales. Objectif : replacer la question des éloignements vers l’Afghanistan au sommet de l’agenda européen, quatre ans après la prise de pouvoir des talibans qui a rendu tout accord de réadmission impossible.
« Une réponse ferme et coordonnée »
Les vingt États estiment que l’incapacité actuelle à expulser, même les personnes condamnées pour des crimes graves, « sape la confiance du public dans la politique d’asile » et fragilise la sécurité intérieure.
« Nous avons une fenêtre d’opportunité pour agir », a déclaré la ministre Van Bossuyt dans un communiqué. « Il est temps d’apporter une réponse ferme et coordonnée, afin que l’Union européenne reprenne le contrôle de la migration et de notre sécurité. »
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