Les feux de forêt, tristement classiques dans certaines régions du monde comme la Californie, ont pris cette année une tournure dramatique dans l’Aude, en France. Ils semblent désormais en voie d’être maîtrisés.
Un violent incendie, le plus étendu de l’été en France, s’est déclaré depuis début août dans le massif des Corbières, près de Ribaute, entraînant une mobilisation sans précédent des secours.
En moins de 48 heures, le feu s’est propagé sur 17.000 hectares, détruisant une large partie de la pinède, garrigue et champs alentours — soit une superficie équivalente à Paris ou plus de trois fois celle de Lyon. Le bilan humain est lourd : une femme décédée, jusqu’à 23 personnes blessées, dont de nombreux sapeurs-pompiers. L’incendie, qualifié de méga-feu, est le plus important sur le pourtour méditerranéen français depuis au moins cinquante ans.
Une mobilisation exceptionnelle
Plus de 2 000 pompiers, appuyés par plus de 200 gendarmes, ont été déployés aux côtés d’une flotte aérienne importante (neuf Canadairs, plusieurs Dash, hélicoptères, etc.) pour contenir les flammes
Les effets sur les infrastructures ont été notables : plusieurs communes partiellement évacuées, l’autoroute A9 coupée puis rouverte, et jusqu’à 5.000 foyers privés d’électricité au pic de la crise — ce chiffre est désormais réduit à environ 1.300 foyers.
Vers le retour du calme, mais la vigilance reste de mise
Dans la soirée de jeudi, les autorités ont annoncé que le feu était fixé — la progression s’était fortement ralentie. Toutefois, l’incendie n’est pas encore éteint : les pompiers restent mobilisés pour maîtriser les points chauds et prévenir d’éventuelles reprises, avec l’aide d’une météo globalement plus favorable (faible vent, humidité relative en hausse, crachin). Cet épisode s’inscrit dans un climat de sécheresse extrême et de fortes températures accompagné de vents puissants. Ce contexte a rendu la propagation du feu particulièrement rapide et imprévisible.
La rédaction
(Photo Lionel Bonaventure / AFP)
