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Institutions fermées saturées – quelque 100 mineurs délinquants à haut risque en liberté à Bruxelles

par Rédaction

Le parquet de Bruxelles tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Au moins cent mineurs auteurs d’infractions lourdes comme le viol sont remis en liberté simplement parce qu’aucune place n’est disponible dans les institutions fermées censées les accueillir. Ce n’est ni un problème de volonté judiciaire, ni un défaut d’analyse des magistrats, mais un manque criant de moyens politiques. Depuis plus de vingt ans, les acteurs de terrain réclament un investissement massif. Rien n’arrive.

Le parquet cite un cas emblématique. Un jeune de 16 ans, soupçonné de viol sur mineur, de vols avec violence et de détention d’armes prohibées. Un profil connu, interpellé à de multiples reprises: novembre 2024, mars, mai, juin et octobre de cette année. Les magistrats ont demandé son placement en régime fermé. En vain. Le juge de la jeunesse a dû ordonner sa remise en liberté. Ce mineur figure désormais sur une liste d’attente à la 73e place.

Pour le ministère public, il ne s’agit pas d’un incident isolé mais d’un symptôme quotidien. Les institutions sont saturées. La situation est devenue structurelle, au point de neutraliser la capacité de la justice à protéger la société comme à prendre en charge les jeunes concernés. Autrement dit: même lorsque la justice veut agir, elle ne le peut plus.

Selon les chiffres du parquet bruxellois, plus de 100 mineurs sont actuellement en attente d’une place. Et la liste continue de s’allonger. Le système, lui, ne suit plus.

La rédaction

(Photo: Felix Kästle/dpa)

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