Professionnel du Private Equity depuis 35 ans, Nicolas Paulmier a fondé Private Equity Club en 2021. C’est un fonds qui sélectionne les meilleurs fonds de PE en Europe et aux USA. Franco-belge, Il connaît bien la Belgique et suit de près notre politique économique et fiscale. Selon lui, la réforme de la taxe Cayman, censée lutter contre l’évasion fiscale, pénalise fortement, sans intention initiale probablement, les investisseurs belges dans les fonds américains et britanniques. Elle re-qualifie les plus-values des fonds US et UK en dividendes au lieu de plus-values, contrairement aux fonds européens. Ceux-ci payent maintenant 35% sur leurs plus-values américaines au lieu de 10% sur les plus-values européennes. De facto, une surtaxe de 25% sur tout investissement en PE hors de l’UE. De plus, l’administration Trump risque de ne pas apprécier et pourrait répondre par la symétrie. Or, nous avons besoin des investisseurs américains dans nos fonds belges et européens.
Faut-il vraiment agiter un chiffon rouge pour l’administration Trump ? Et pourquoi punir les investisseurs belges par une surtaxe de 25% ? Rencontre exclusive pour cet entretien.
21News : En Belgique, la taxe Cayman fait débat. De quoi s’agit-il exactement ?
Nicolas Paulmier : C’est une taxe créée pour lutter contre l’évasion fiscale via les structures offshore. Elle vise les « constructions juridiques » — trusts, fondations ou sociétés situées dans des juridictions à fiscalité avantageuse — dont les bénéficiaires sont résidents belges. Le principe de base était simple : empêcher que certains contribuables échappent à l’impôt en logeant leurs avoirs à l’étranger dans des structures offshore plus favorables que les holdings de l’UE.
21News : Et selon vous, cette taxe remplit-elle son rôle ?
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