La réforme fédérale du chômage – qui limite désormais la durée des allocations à deux ans maximum – risque de peser lourd sur les finances locales. Selon une étude interne réalisée à la demande du conseil communal, l’impact pour le CPAS d’Ixelles est estimé entre 2,8 et 5,5 millions d’euros dès 2026, et entre 4,5 et 8 millions d’euros en 2027.
D’après l’ONEM, 2.546 habitants d’Ixelles perdront leurs droits aux allocations de chômage dans les deux prochaines années. Selon les scénarios étudiés, cela pourrait représenter de 694 à 1.527 nouveaux bénéficiaires du revenu d’intégration.
Les coûts supplémentaires ne concernent pas seulement les allocations elles-mêmes, mais aussi l’embauche de personnel et l’adaptation des infrastructures. Déjà fragilisé par la pandémie, la crise énergétique et l’inflation, le budget du CPAS a augmenté de près de 48 % en cinq ans.
« Cette réforme représente une charge extrêmement lourde pour les CPAS et les communes », prévient le président du CPAS, Hassan Chegdani (PS). « Sur base de cette étude, nous élaborons un plan d’action avec le soutien de la commune et en collaboration avec la Région. »
La Rédaction
(Photo Belga : Paul-Henri Verlooy)