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Le Parti socialiste bolivien sèchement sanctionné

par Rédaction

La Bolivie a connu un véritable séisme politique ce 17 août : le Mouvement vers le socialisme (MAS), formation de l’ex-président Evo Morales, a été sèchement sanctionné dès le premier tour de la présidentielle.

Accablés par une inflation de 25 %, des pénuries chroniques et une économie exsangue, les électeurs ont choisi l’alternance après deux décennies de domination de la gauche.

Arrivé en tête avec 32,1 % des suffrages, le centriste Rodrigo Paz affrontera au second tour l’ancien président Jorge « Tuto » Quiroga (26,8 %). Ensemble, les forces de droite cumulent plus de 78 % des voix, reléguant les candidats du MAS à des scores dérisoires (8,2 % pour Andronico Rodriguez, 3,1 % pour Eduardo del Castillo).

La débâcle du parti socialiste s’explique par une crise économique sans précédent : réserves de change tombées à moins de 2 milliards de dollars, explosion du marché noir du dollar, files d’attente pour le carburant, l’alimentation ou les médicaments. L’effondrement des revenus gaziers et la mauvaise gestion des contrats sur le lithium, pourtant ressource stratégique mondiale, ont accentué la défiance populaire.

Divisée entre Evo Morales et Luis Arce, la gauche a laissé le champ libre à une opposition galvanisée par la promesse de réformes. Le prochain président, qui sera élu le 19 octobre, héritera toutefois d’une situation périlleuse, avec un déficit public de 10 % du PIB et une dette proche de 95 %. Une cure d’austérité paraît inévitable.

La rédaction

(Credit Image: © Jesus Hellun/Contacto via ZUMA Press)

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