La City n’avait pas connu un tel frisson depuis longtemps. Ce mardi 15 juillet, sous les lustres du dîner annuel de la Mansion House, la nouvelle Chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, a pris la scène d’assaut (photo). Elle n’a pas simplement livré un discours : elle a lancé un signal. C’est pour elle la réglementation qui freine la croissance britannique. « Dans trop de domaines, la réglementation agit encore comme un carcan sur les entreprises, étouffant l’esprit d’entreprise et l’innovation, moteurs de la croissance », a-t-elle déclaré devant les milieux financiers londoniens.
Dans un pays où la croissance vacille et l’inflation recommence à inquiéter, la ministre travailliste a fait un choix assumé : tourner le dos à une décennie de prudence héritée de la crise de 2008. Son credo est clair : trop de règles tuent l’innovation. Et en paralysant la City, c’est l’économie tout entière que l’on affaiblit.
Reeves n’en est pas à son coup d’essai. Depuis des mois, elle prépare le terrain. Mais à Leeds, quelques heures avant sa prise de parole à Londres, elle a levé le voile sur un chantier d’ampleur : les « réformes de Leeds ». Derrière ce nom, une refonte des règles qui encadrent les IPO, un allégement des obligations de publication financière pour les entreprises cotées, et une respiration offerte aux banques moyennes, qui bénéficieront d’un délai jusqu’en 2028 pour se conformer aux nouvelles exigences de fonds propres.
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