Selon le Wall Street Journal (journal économique proche du parti républicain), le Hamas cherchait avant tout, comme le relaye Amhed Fouab Alkhatib, bloggeur américano-palestinien, à « saboter la perspective d’une normalisation des relations entre l’Arabie Saoudite et Israël ». Le militant estime par ailleurs que le groupe islamiste « aurait pu faire d’autres choix pour éviter l’anéantissement de ce territoire par le gouvernement israélien le plus extrémiste qui soit ». Gaza, conclut-il,« était un lieu de vie, riche et cher à ses habitants ».
Pour le Hamas, estime Ahmed Fouab Alkhatib, « un tel rapprochement (aurait constitué) un revers stratégique majeur, tant pour ses propres intérêts que pour la cause palestinienne, et ce malgré les promesses saoudiennes de faire de la création d’un État palestinien une condition préalable à cette normalisation ». Il estime que Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, ainsi que les autres dirigeants du mouvement, « ne faisaient pas confiance à ces engagements de Riyad et ont décidé d’activer des plans d’attaque préparés de longue date ».
Quant à la bande de Gaza, relève M. Fouab Alkhatib, elle est devenue « le centre de gravité d’une opération désespérée visant à inverser ce que le Hamas considérait comme une évolution inévitable ». Le militant estime enfin que cette révélation, « d’une ampleur considérable », met en lumière une réalité « profondément troublante » : les attaques du 7 octobre « n’avaient rien à voir avec (…) les injustices en Cisjordanie ou à Jérusalem, ni même avec la défense des droits palestiniens ou de la souveraineté nationale ». Il s’agissait », selon lui, d’une « manœuvre politique précise, calculée et cynique, orchestrée par une organisation terroriste déterminée à torpiller une dynamique régionale jugée contraire à ses intérêts ».
Rappelons que l’Arabie saoudite fait de la reconnaissance d’un État palestinien un préalable clair à toute normalisation des relations avec Israël. C’est en tout cas la position encore exprimée par la diplomatie saoudienne à Donald Trump lors de sa visite officielle cette semaine à Riyad.
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