Les migrants vivant en Belgique envoient massivement de l’argent dans leur pays d’origine. L’État belge accorde un régime fiscal favorable à ces transferts d’argent, aussi appelés remittances. Un montant équivalent à 1,2% du PIB belge part ainsi vers l’étranger chaque année.
Chaque année, les migrants envoient massivement de l’argent dans leur pays d’origine. Selon Eurostat, il s’agit d’un montant équivalent à 9,81 milliards d’euros en 2023 (graphique 1). Cet argent est baptisé du nom de remittances – ou transferts. Il existe deux types de remittances : d’une part, les pensions, allocations familiales et prestations pour les personnes qui travaillent (ou ont travaillé) en Belgique, et d’autre part, les transferts personnels, c’est-à-dire l’argent que les migrants vivant en Belgique envoient à leur famille. Ces flux bénéficient d’un régime fiscal avantageux en Belgique. Un flux équivalent à 1,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2022, montant passé de 7 milliards à près de 10 milliards d’euros en 2023.

Le montant record de 9,819 milliards d’euros en 2023 (selon Eurostat) est un total de toutes les remittances, y compris donc des montants importants de salaires ou de pensions versés à des Français ou Néerlandais qui travaillent (ou ont travaillé) en Belgique. Plus symptomatique est l’augmentation des montants liés aux remittances personnelles. Ces montants sont d’ailleurs loin d’être négligeables : ainsi, en 2023, 633 millions d’euros ont été envoyés depuis la Belgique vers le Maroc, une augmentation de plus de 25 % en un an.
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