La France insoumise et le Parti communiste français ont confirmé lundi qu’ils s’opposeraient au gouvernement lors du vote de confiance du 8 septembre à l’Assemblée nationale, convoqué par le Premier ministre François Bayrou. Le Rassemblement national a, lui aussi, annoncé qu’il voterait contre.
« Désormais, chacun est au pied du mur et doit prendre position clairement. Les parlementaires insoumis voteront le 8 septembre pour faire tomber le gouvernement », a déclaré Manuel Bompard, coordinateur de LFI, sur « X ».
Jean-Luc Mélenchon a salué la décision du chef du gouvernement d’engager sa responsabilité devant les députés : « Bayrou accepte de se soumettre à la démocratie parlementaire, contrairement à Macron qui continue son coup de force en refusant de reconnaître le résultat des dernières élections. » Selon lui, « il n’y a pas de majorité pour lui », et « la mobilisation populaire en cours aura gagné ».
Même son de cloche du côté du Parti communiste. « Le 8 septembre, il faudra faire tomber ce gouvernement », a affirmé le porte-parole Léon Deffontaines. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a dénoncé un bilan jugé catastrophique : « Comment accorder sa confiance à une majorité qui a fait tant de mal depuis 2017 ? Nous voulons une politique capable de répondre aux urgences sociales et climatiques. Nous voulons un pacte d’avenir pour la France. Nous voulons un autre gouvernement ».
Le Rassemblement national a également annoncé son opposition. « Nous ne voterons pas la confiance », a déclaré son président Jordan Bardella, prédisant « la fin du gouvernement ».
Le 8 septembre, François Bayrou engagera donc son avenir politique et celui de son équipe sur un vote dont l’issue s’annonce particulièrement incertaine.
La rédaction
(Photo Hans Lucas via AFP)