La révélation de l’inscription électorale de Sydney Sweeney (photo) au Parti républicain va potentiellement raviver la controverse autour de la dernière campagne publicitaire d’American Eagle, déjà accusée de véhiculer un message “raciste” et “sexiste”. L’actrice d’Euphoria, devenue l’égérie de la marque avec un slogan ambigu – « Sydney Sweeney has great jeans » (homophone de « great genes », « superbes gènes ») – se retrouve au centre d’un débat où ses détracteurs voient une confirmation de leur critique : une esthétique jugée « suprémaciste » et un message en phase avec une droite identitaire.
Or au départ, il ne s’agit que d’une jeune actrice binaire, hétéro et hot qui brise les codes d’un milieu publicitaire qui est devenu woke mais qui avait provoqué des catastrophes industrielles.
Nonobstant, la polémique a pris une telle ampleur que même la Maison-Blanche s’en est saisie, défendant la marque au nom de la liberté d’expression, tandis que Donald Trump lui-même s’est réjoui de l’appartenance de l’actrice au camp républicain : « Si Sydney Sweeney est inscrite au Parti républicain, alors je trouve sa publicité fantastique ! »
Pour autant, le monde du cinéma américain reste, lui, très largement acquis au camp démocrate. La quasi-totalité des grandes figures hollywoodiennes – de Meryl Streep à Leonardo DiCaprio, en passant par Mark Ruffalo, Robert De Niro ou Ariana DeBose – a publiquement soutenu Kamala Harris lors de la présidentielle de 2024. Cette adhésion massive relativise le cas isolé de Sydney Sweeney : Hollywood vote bleu, et la campagne démocrate a bénéficié d’un appui sans précédent de l’industrie du divertissement.
La Rédaction
(Photo : David Dee Delgado / AFP)