L’agriculture familiale wallonne vieillit et risque de s’éteindre sans un renouvellement massif des générations. Plus d’un agriculteur sur deux a aujourd’hui plus de 50 ans, et plus de 8 000 fermes sur les 12 500 existantes pourraient fermer d’ici dix ans faute de repreneur. Seuls 20 % des exploitants en âge de transmettre leur ferme ont identifié un successeur, laissant craindre la vente ou le démantèlement de milliers d’exploitations.
Le projet-pilote Trans’Mission, soutenu par la Wallonie et porté par les syndicats FJA et Fugea ainsi que l’ASBL Terre-en-Vue, accompagne gratuitement les agriculteurs dans ce processus complexe et souvent long, pouvant durer jusqu’à cinq ans. En deux ans, près de 200 fermes ont été accompagnées, dont 36 reprises par des repreneurs extérieurs à la famille.
La ministre wallonne de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq, souligne l’urgence : « L’installation des jeunes est essentielle pour notre autonomie alimentaire et la vitalité de nos villages ». Mais pour attirer cette nouvelle génération, il faudra aussi résoudre la question de l’accès au foncier, du prix des terres et de la lourdeur administrative.
La rédaction
(©PHOTOPQR/L’EST REPUBLICAIN/Ludovic LAUDE)