Le ministre des affaires étrangères a pris la parole sur « X » pour défendre la position du Premier Ministre Bart De Wever, dans un contexte d’intense débat politique européen sur le dossier de confiscation des avoirs russes détenus au sein de la société belge Euroclear.
M. Magnette avait relayé sur « X » ce vendredi un message assez direct à l’égard de Bart De Wever : « De Wever en nouvel Orban européen : alors que toute l’Europe est enfin prête à saisir les avoirs russes en sanction contre Poutine, Bart De Wever bloque seul contre tous ! Une honte de plus pour la Belgique sur la scène internationale ».
Le ministre des affaires étrangères Maxime Prévot lui a répondu, toujours sur « X » : « Cher Paul. Au vu des risques immenses qu’une telle confiscation ferait courir à la Belgique, en l’absence des garanties que notre Premier Ministre exige de manière totalement légitime, Bart a pleinement raison de s’opposer en l’état à une démarche potentiellement hostile et préjudiciable dans des proportions inimaginables pour la Belgique. Plutôt que de surfer sur un ressenti et asséner un tel jugement à connotation politique, il est préférable de connaître le fond du dossier ».
Un risque colossal
Ce débat s’inscrit dans un contexte plus large de discussions sur la politique étrangère et la sécurité du pays, notamment en lien avec des sanctions internationales ou des mesures budgétaires sensibles. Le gouvernement belge estime que le risque dans ce dossier est colossal. Si la Russie attaque la Belgique devant une juridiction internationale et obtient gain de cause, la facture pourrait se chiffrer en dizaines de milliards. C’est la crainte de Bart De Wever qui a estimé qu’ « à la recherche de 10 milliards, imaginez que je doive débourser 180 milliards à titre de dommages et intérêts, ce serait complètement fou ».
La rédaction
(BELGA PHOTO DIRK WAEM)
