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Métro 3 : une commission spéciale au Parlement bruxellois pour faire la lumière sur un projet à la dérive

par Rédaction

Le Parlement bruxellois, réuni vendredi en séance plénière extraordinaire, a approuvé à l’unanimité la création d’une commission spéciale chargée d’examiner en profondeur le dossier explosif du métro 3, symbole des dérives budgétaires et administratives régionales. Seul le PTB-PVDA s’est abstenu, lui qui plaidait pour une commission d’enquête parlementaire — proposition restée sans soutien des autres partis.

Plusieurs formations, dont Ecolo, DéFI, le Vlaams Belang et le député indépendant Fabian Maingain (Li-bres), se sont toutefois abstenues sur cette dernière demande, tout en laissant entendre qu’une commission d’enquête pourrait suivre si les auditions ou documents venaient à être bloqués. C’est notamment Zakia Khattabi (Ecolo), à l’origine de la proposition de commission spéciale, et Joëlle Maison (DéFI), qui ont tenu à souligner cette possibilité.

La commission sera composée de quatorze membres : quatre pour le MR (Clémentine Barzin, Amélie Pans, Anne-Charlotte d’Ursel et Olivier Willocx), trois pour le PS (L. Agic, I. Donmez et Jamal Ikazban), trois pour le PTB (F. Dagrin, F. De Smedt, O. Rittweger), un pour les Engagés (S. Bennani), un pour Ecolo (H. Talhi), un pour Groen (S. Bex), un pour Team Fouad Ahidar (I. El Omari) et un pour la N-VA (G. Verstraeten).

Cette décision intervient après la publication d’un rapport accablant de la Cour des comptes, pointant une hausse vertigineuse du coût du projet (+255 % entre 2015 et 2024), un manque de transparence ayant entravé l’audit, et de graves lacunes dans la gestion des marchés publics, notamment autour du tunnel sous le Palais du Midi et de la transformation des stations existantes. La Cour a également évoqué de multiples dysfonctionnements dans l’appel d’offres du tronçon Bordet–Nord.

Dans le viseur, la STIB tente de calmer le jeu et se dit prête à collaborer, affirmant attendre « avec sérénité » les travaux parlementaires pour « rétablir les faits mis à mal par des déclarations inexactes et préjudiciables ».

Derrière l’écran politique, c’est la crédibilité même de la gouvernance bruxelloise et de sa transparence budgétaire qui se joue.

La rédaction

(Photo Belgaimage)

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