Le Parti socialiste a entamé ce week-end à Mons la seconde étape de son processus de refondation, enclenché après son retour dans l’opposition à la suite des élections de 2024. Réunis au Palais des congrès, militants et mandataires ont désigné le travail comme valeur cardinale de l’identité socialiste à reconstruire.
Autour du socle travail, quatre priorités ont émergé : le pouvoir d’achat, les services publics – en particulier la santé –, le climat et l’enseignement. Sept autres thématiques (ruralité, laïcité, international, sécurité, lutte contre l’extrême droite, jeunesse et logement) n’ont pas franchi le cap du « top 5 », mais « elles ne seront pas oubliées », a assuré la direction.
« Depuis 140 ans, nous nous définissons comme le parti qui défend les travailleuses et les travailleurs, leurs droits, leur salaire, leur protection sociale », a rappelé le président Paul Magnette à l’issue de cette journée de débats « sans tabou ». Avant de cibler la droite : « Elle prétend défendre le travail, mais impose plus d’heures pour moins de salaire, retarde l’âge de la pension et attaque le travail de nuit. Nous voulons réaffirmer que nous sommes le parti des travailleurs. »
Une première phase de refondation bouclée
Selon lui, la première phase de la refondation a mis en évidence une attente claire : « On ne nous demande pas de changer qui nous sommes, mais d’être pleinement nous-mêmes. De revenir à nos valeurs, à notre histoire, à nos combats. Une refondation, ce n’est pas tout bouleverser. »
Dans les prochains mois, panels militants, experts et élus approfondiront ces thèmes. Le processus devrait s’achever début 2027 avec la définition de l’identité socialiste, le programme détaillé étant attendu pour 2028-2029. Paul Magnette, déjà candidat à un nouveau mandat à la présidence du PS, a indiqué que le mot « socialisme » et la couleur rouge resteraient au cœur du parti, mais la question du nom ne sera tranchée qu’à la fin du chantier.
La rédaction
(©PHOTOPQR/L’EST REPUBLICAIN/Alexandre Marchi)