L’Arabie saoudite, la Russie et six autres pays de l’OPEP+ ont décidé, samedi 3 mai, d’augmenter significativement leur production de pétrole en juin. Leur objectif : produire 411 000 barils par jour, soit bien plus que les 137 000 barils initialement prévus dans le plan de réintroduction. Une décision qui intervient alors que les prix du brut restent relativement bas.
Ce revirement serait aussi un signal politique adressé aux États-Unis. Le président Donald Trump avait, dès son arrivée au pouvoir, demandé à l’Arabie saoudite de produire davantage afin de faire baisser les cours du brut. L’OPEP, dominée par Ryad, et ses alliés dont Moscou, avaient scellé en 2016 l’accord OPEP+ pour mieux réguler le marché mondial.
Longtemps, ces 22 pays, très dépendants des revenus pétroliers, ont limité leur production pour soutenir les prix. Mais huit d’entre eux — Arabie saoudite, Russie, Irak, Émirats arabes unis, Koweït, Kazakhstan, Algérie et Oman —, qui avaient consenti des réductions supplémentaires, ont commencé à relâcher leurs efforts depuis avril. Désormais, ils accélèrent le mouvement, relançant massivement leur production, et risquent ainsi de peser davantage sur les cours mondiaux.
La rédaction
(Photo Belgaimage)