Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi après-midi au pied de l’Atomium pour dénoncer le régime iranien et réclamer un changement de cap de l’Union européenne. Les organisateurs ont parlé de « plusieurs dizaines de milliers de participants », venus de toute l’Europe, tandis que la police a chiffré la mobilisation à 10.000 personnes.
Au centre du cortège figurait Maryam Rajavi, présidente du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) : « Le régime iranien est fragile et le peuple est plus prêt que jamais. Nous ne choisissons ni la guerre, ni l’apaisement, mais un changement de régime », a-t-elle lancé sous les applaudissements. « L’heure est venue pour un Iran démocratique ! »
À ses côtés, plusieurs figures politiques occidentales sont venues apporter leur soutien. Mike Pence, ancien vice-président américain, a assuré la foule que « le jour de votre libération est plus proche que jamais » et que « l’alternative au régime existe : c’est la démocratie, profondément ancrée dans l’âme du peuple iranien ».
L’ex-Premier ministre belge Guy Verhofstadt a lui aussi exhorté l’Europe à changer de ligne : « Nous devons cesser de dire qu’il n’y a pas d’alternative aux mollahs. Vous êtes l’alternative. La politique de réconciliation menée jusqu’à présent n’a conduit à aucune amélioration. L’UE doit désormais soutenir l’opposition démocratique. »
L’ancien speaker de la Chambre des communes britannique, John Bercow, a également pris la parole, tandis que les organisateurs appelaient l’UE à durcir ses sanctions contre Téhéran et à inscrire les Gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes.
« Nous sommes ici pour soutenir Mme Rajavi et son combat pour la démocratie en Iran », a résumé Afchine Alavi, porte-parole du CNRI. Le rassemblement, retransmis en direct sur les réseaux sociaux et par satellite, visait aussi à encourager la jeunesse iranienne, en exil comme à l’intérieur du pays, à rejoindre le mouvement de résistance.
La rédaction
(Photo : Nicolas Landemard / Le Pictorium/MAXPPP)