Les voitures neuves deviennent un luxe que la classe moyenne ne peut plus suivre. Difficile de trouver une voiture convenable à moins de 30.000 euros. Entre explosion des coûts technologiques, normes européennes toujours plus strictes, incertitude sur l’avenir du thermique et infrastructures de recharge inégales, le marché automobile vit une mutation brutale. Pour Olivier Duquesne, journaliste automobile, le constat est clair : les constructeurs répercutent leurs investissements sur le prix final, les acheteurs hésitent, et seuls les modèles low cost ou d’occasion tirent encore leur épingle du jeu.
21 News : On remarque que les voitures deviennent de plus en plus inaccessibles, même les Skoda à 36.000 euros, etc.
Olivier Duquesne : Oui. Skoda a relevé la barre au niveau de la qualité de ses produits, donc la clientèle n’est plus celle d’il y a vingt ans. Aujourd’hui, les marques les plus abordables, ce sont Dacia, forcément, et MG, une marque chinoise du groupe SAIC, qui a un certain succès. Il reste très peu de constructeurs qui s’adressent à une clientèle qui ne veut pas mettre plus de 35.000 euros sur une voiture, voire même 20.000. C’est pour ça que Dacia vend énormément de Sandero : c’est l’une des rares voitures de taille correcte encore abordable neuve.
Porsche et Mercedes dans le rouge
21news : C’est vrai. Une MG, on peut encore en avoir pour 26.000 euros, mais ça reste une voiture chinoise. Mais à quoi est due cette hausse générale des prix ? À la technologie embarquée ? À la politique industrielle ?
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