Dossier sans concession du Figaro publié jeudi – pourtant le quotidien préféré des électeurs LR : la droite républicaine, minée par ses querelles internes, semble incapable de tirer le moindre bénéfice des bouleversements politiques successifs provoqués par Emmanuel Macron pourtant au crépuscule de son mandat et lâché par les Français. Un avertissement à deux ans de la présidentielle de 2027.
Selon Le Figaro, le départ brutal de Sébastien Lecornu du gouvernement a mis en lumière, une fois encore, la rivalité fratricide entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez. Les deux hommes, que tout oppose sauf l’ambition, paraissent condamnés à se neutraliser. Chacun veut apparaître comme l’anti-Macron, mais leurs calculs politiques les mènent à des impasses symétriques : Retailleau s’emporte, Wauquiez temporise, et tous deux brouillent l’image d’une droite déjà éclatée.
Comme le souligne Le Figaro, le chef des sénateurs LR a commis une faute tactique majeure : faire tomber un ministre par vexation plutôt que sur un désaccord politique. En déclenchant la chute de Lecornu, Retailleau a donné le sentiment d’un dirigeant impulsif, sabordant le gouvernement d’un tweet. Résultat : Emmanuel Macron, irrité, a réagi en cherchant un appui à gauche. Un réflexe présidentiel que Le Figaro décrit comme “le retour naturel du macronisme à son ADN social-libéral”.
À l’inverse, Laurent Wauquiez, au nom de la stabilité, a soutenu Lecornu au moment même où celui-ci abandonnait la réforme des retraites pour ménager les socialistes. Pour Le Figaro, l’ancien président d’Auvergne-Rhône-Alpes s’est ainsi “piégé dans une posture de sauveur du macronisme budgétaire”, en validant la mise au placard d’une réforme pourtant symbolique du sérieux économique de la droite.
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