La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) se réjouit de la décision du gouvernement fédéral de limiter les allocations de chômage à une durée maximale de deux ans. Pour Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB, cette réforme constitue une « mesure historique » qui permet enfin à la Belgique de rejoindre la norme dans la plupart des pays européens.
« Il est logique que cette mesure, qui existe depuis longtemps ailleurs, soit aussi introduite ici », a-t-il souligné. La FEB salue également une mise en œuvre « réaliste et progressive », sans renoncer à l’objectif initial de responsabilisation dans le cadre de la sécurité sociale.
Prévue pour entrer en vigueur le 1er janvier 2026, la réforme sera appliquée par étapes : elle ciblera d’abord les personnes au chômage depuis plus de vingt ans (!), puis s’étendra progressivement aux autres catégories de demandeurs d’emploi.
Du côté syndical, la réaction est tout autre. Les organisations de travailleurs dénoncent une mesure « incompréhensible » dans le contexte économique actuel, et jugent le calendrier beaucoup trop serré. Les CPAS, eux, redoutent un effet de bascule vers l’aide sociale et une surcharge pour les services communaux, qui devront absorber les exclusions à venir.
Entre satisfaction patronale et inquiétudes sociales, cette réforme ouvre un débat profond sur l’avenir de la solidarité et des mécanismes d’insertion en Belgique.
La rédaction
(Photo Belgaimage)