La Cour suprême iranienne a confirmé la peine de mort de Sharifeh Mohammadi, militante ouvrière kurde et prisonnière politique détenue à la prison de Lakan (Rasht). Cette décision intervient malgré les « vices juridiques » déjà relevés par la même instance lorsqu’elle avait annulé une condamnation précédente en octobre 2024. L’avocat de la prisonnière, Amir Raisian, a dénoncé une confirmation rendue alors que « les mêmes défauts persistent », notamment l’absence de preuves la reliant à des opérations armées et de contradictions flagrantes dans les rapports des forces de sécurité.
Arrêtée en décembre 2023 à son domicile, Sharifeh Mohammadi avait été condamnée deux fois à mort par le tribunal révolutionnaire de Rasht, avant que la Cour suprême ne tranche définitivement ce 16 août 2025. Militante des droits des travailleurs jusqu’en 2013, elle est accusée par les autorités d’appartenir au Parti Komala, ce que ses proches contestent.
Selon le Conseil national de la Résistance iranienne (NCRI), Mohammadi a subi de lourdes pressions psychologiques et physiques visant à extorquer des aveux. De son côté, l’ONG Iran Human Rights dénonce une « parodie de justice » et appelle à une mobilisation internationale urgente pour empêcher l’exécution.
La Rédaction
(Photo Richard Zubelzu/ZUMA Press Wire : manifestation de soutien aux trois activistes emprisonnées en Iran Pakhshan Azizi, Sharifeh Mohammadi et Varisheh Moradi, Madrid, 30 mai 2025)