Rien ne va plus au 10 Downing Street. Le gouvernement travailliste de Keir Starmer, déjà plombé par une série d’affaires et de maladresses, vient d’essuyer un nouveau revers. Sa ministre des Finances, Rachel Reeves, a reconnu avoir enfreint la loi en louant sa maison londonienne sans la licence obligatoire – une négligence révélée par le Daily Mail et qui tombe à un moment critique, à moins d’un mois de la présentation d’un budget explosif.
Mme Reeves a tenté de minimiser l’affaire en évoquant une « erreur par inadvertance », promettant s’être « immédiatement mise en conformité » dès qu’elle en aurait eu connaissance. Une justification jugée bien légère, alors qu’elle occupe le poste censé garantir la rigueur et l’exemplarité budgétaire du pays.
Longue liste d’incidents
Keir Starmer, fidèle à sa ligne de défense systématique, a aussitôt apporté son soutien à sa ministre, arguant qu’une enquête « n’était pas nécessaire » selon son conseiller en éthique. Mais cette indulgence agace jusque dans ses propres rangs : l’opposition conservatrice, emmenée par Kemi Badenoch, réclame au contraire une « enquête complète » sur ce nouveau manquement au devoir de probité.
Cette affaire vient grossir une liste déjà longue d’incidents embarrassants pour le Premier ministre travailliste. En septembre, sa vice-Première ministre Angela Rayner avait dû démissionner après un scandale fiscal. Peu après, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Washington, Peter Mandelson, proche de Starmer, était limogé pour ses liens avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein.
Gestion chaotique de l’immigration
Pendant ce temps, le gouvernement est sous le feu des critiques pour sa gestion chaotique de l’immigration. La semaine dernière encore, un demandeur d’asile éthiopien, arrêté pour agressions sexuelles, a été libéré par erreur avant d’être finalement expulsé contre un paiement de 500 livres – un épisode exploité avec gourmandise par Nigel Farage et son parti Reform UK, désormais en tête des sondages.
À tout cela s’ajoute la tempête budgétaire qui menace de balayer le peu de crédibilité qu’il reste à Starmer. Rachel Reeves prépare pour le 26 novembre un budget que la presse annonce déjà comme une purge : hausse probable des impôts sur les travailleurs, coupes dans certains services publics, et un trou colossal dans les finances de l’État.
Keir Starmer, qui s’était fait élire sur la promesse de restaurer l’intégrité et la compétence au sommet du pouvoir, voit son image s’effriter jour après jour. À force de couvrir les « erreurs » de ses proches, le Premier ministre apparaît de plus en plus comme le chef d’un gouvernement à la dérive – miné par l’amateurisme, les scandales et la désillusion de ses électeurs.
La rédaction
(Credit:Simon Dawson / Avalon)
 
			         
			         
			         
														