Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a tiré la sonnette d’alarme lundi face à la prise d’El-Fasher par les Forces de soutien rapide (FSR), paramilitaires engagés depuis 2023 dans une guerre sanglante contre l’armée soudanaise. Dernier bastion qui échappait encore à leur contrôle au Darfour, cette ville assiégée depuis des mois était déjà affamée et coupée de tout.
« Terrible escalade du conflit », a déploré M. Guterres lors d’une conférence de presse à Kuala Lumpur, appelant les pays qui alimentent les belligérants en armes à cesser leurs ingérences : « Le niveau de souffrance que nous constatons au Soudan est insupportable. »
L’ONU rappelle que 260.000 civils, dont la moitié d’enfants, sont sans eau, nourriture ni soins à El-Fasher, tandis que plus d’un million de personnes ont déjà fui la ville.
Ce drame humanitaire — des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés — se déroule dans un quasi-silence médiatique international, alors que Guterres insiste : « Il ne s’agit pas seulement d’un problème soudanais (…) l’ingérence extérieure compromet toute solution politique. »
La Rédaction
(Photo : UNICEF/Handout via Xinhua/ABACAPRESS.COM)