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Travail de nuit : des syndicalistes manifestent devant le domicile d’Yvan Verougstraete, la tension monte

par Maxence Dozin

Jeudi soir, une cinquantaine de militants de la CNE-CSC ont mené une action bruyante devant le domicile d’Yvan Verougstraete, président des Engagés, à Woluwe-Saint-Pierre. Objectif : dénoncer un avant-projet de loi en discussion dans la coalition Arizona, qui faciliterait selon eux le recours au travail de nuit. L’homme politique, absent au moment de l’action, a néanmoins échangé par téléphone avec les manifestants, dans un climat tendu.

Rassemblés peu avant 23h, mégaphones à la main, les syndicalistes ont voulu « réveiller » symboliquement le président du parti en protestation contre des mesures qu’ils jugent néfastes pour les travailleurs. Le projet de loi visé permettrait, selon eux, d' »imposer » des prestations entre 20h et minuit — voire dès 5h du matin — sans concertation sociale ni compensation adéquate. « On voulait lui montrer ce que signifie travailler jusqu’à minuit, alors on est venus à 23h », expliquait l’un des participants.

Yvan Verougstraete n’était toutefois pas présent à son domicile. Les militants ont filmé une courte vidéo à son attention, avant d’entrer en contact avec lui par téléphone, peu avant minuit. L’échange a rapidement tourné à l’affrontement verbal.

Sur le réseau X (ex-Twitter), le président des Engagés a dénoncé une action « qui a terrorisé mes enfants », exprimant son indignation face à une intrusion dans sa sphère privée. Réplique immédiate d’une déléguée syndicale : « Vous regrettez que votre travail impacte votre vie de famille ? Pensez à ce que votre politique fait à celle de dizaines de milliers d’autres. » La conversation a été écourtée.

Présente sur place, l’agence Belga a constaté que les militants ne sont entrés en contact qu’avec des voisins ou la police, « sans animosité ». Le secrétaire général de la CNE, Felipe Van Keirsbilck, affirme qu’aucun enfant n’a été vu. Il réfute toute intimidation.

Peu après minuit, les militants ont quitté les lieux, non sans annoncer que d’autres actions du même type pourraient suivre. « Ce texte représente un recul social majeur et un saccage de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle », a justifié M. Van Keirsbilck. Avant d’ajouter : « On reviendra. Et pas seulement chez M. Verougstraete. »

Maxence Dozin

(BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR)

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