Un cabinet médical situé dans le quartier mérode (Bruxelles) a publié une information expliquant qu’il ne recevra pas des patients « sionistes » ou qui nient le soi-disant « génocide » en cours à Gaza. Puis un des médecins se ravise et présente ses excuses…
L’information originelle expliquait : « Notre position est claire. Nous dénonçons le génocide (sic) en Palestine (…) Ce qui se passe en Palestine est un génocide (sic). Le nier ou le justifier c’est en être le complice (…) Notre centre médical est un lieu d’éthique (…) Nous ne pouvons accueillir à ce titre ceux qui défendent le système d’oppression, de colonisation et de violence. »
S’en suit une définition pour le moins réductrice du sionisme : « le sionisme en tant qu’idéologie politique justifiant l’occupation, l’apartheid et les massacres n’est pas compatible avec les valeurs que nous défendons. »
Conclusion (en majuscule) : « LES SIONISTES OU LES PERSONNES QUI SOUTIENNENT LE GENOCIDE NE SONT PAS LES BIENVENUS DANS NOTRE CENTRE MEDICAL. »
Rétropédalage
Un des médecins, le Dr Waskiewicz, rétropédale ensuite : il exprime ses « plus sincères regrets » et parle de « malentendus ». « Dès que le papier a été relu, il a été retiré car ne représentant pas ni mes valeurs ni mon idéologie ». Le médecin voulait exprimer son soutien aux victimes de déportation et de violence et non « transmettre un message de haine envers quiconque ».
« Je réaffirme que toutes les personnes qui ont besoin d’aide sont les bienvenues (…). J’exclus catégoriquement tout forme d’exclusion et de haine. »
Le chercheur Eric Muraille (ULB) a immédiatement réagi sur X en deux fois, exprimant son effarement.
« Voilà où nous en sommes en Belgique, à Bruxelles, au cabinet du Dr Kamil Waskiewicz … Et c’est évidemment une violation flagrante du code de déontologie médicale. Sa ligne de défense : une erreur de chatGPT … lamentable. » Sa réaction, ensuite : « Infraction manifeste à l’article 30 du code de déontologie médicale : « Le médecin soigne avec la même conscience tous les patients sans discrimination » et à l’article 31 : « Les convictions personnelles du médecin ne peuvent compromettre la qualité des soins à laquelle le patient à droit »
La faute à ChatGPT ?
Marcel Sel souligne : « Un cabinet médical bruxellois exclut les « sionistes », puis se ravise : le commentaire d’exclusion aurait été rédigé par ChatGPT. C’est pas moi, msieur ! »
L’horrible incident est-il clos ? Ce genre de dérapages se multiplient malheureusement un peu partout…
Nicolas de Pape
