La Belgique refuse que la future réglementation européenne impose automatiquement la reconnaissance mutuelle des décisions d’expulsion prises par d’autres États membres à l’encontre de personnes en séjour illégal dans l’Union. « Il est essentiel d’éviter les effets pervers », a souligné mardi la ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA, photo), avant la réunion de ses homologues européens à Luxembourg.
Les ministres de l’Intérieur et de la Migration examinent en effet une proposition de règlement visant à rendre plus efficaces les retours de personnes déboutées du droit d’asile. Actuellement, seuls 20 à 25 % des ordres de retour sont effectivement exécutés. L’une des pistes étudiées consisterait à imposer à terme la reconnaissance mutuelle des décisions de retour entre États membres.
Anneleen Van Bossuyt met toutefois en garde : une telle mesure pourrait peser lourdement sur des pays comme la Belgique, confrontés à un grand nombre de demandes d’asile introduites par des personnes qui devraient, en principe, relever d’autres États membres selon les règles européennes. Les pays soumis à une forte « migration secondaire » risqueraient, selon elle, de devenir « les victimes » de ce mécanisme.
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