Vincent Van Quickenborne : « Le libéralisme ne peut pas devenir un communautarisme de droite »

Ancien vice-Premier ministre et ex-ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne est l’une des figures les plus expérimentées de l’Open VLD. Après la lourde défaite électorale des libéraux flamands, il observe la recomposition politique avec un regard à la fois critique et engagé. Dans cet entretien approfondi, il revient sur l’arrivée de Frédéric De Gucht à la tête du parti, la relation avec le MR, sa conception exigeante du libéralisme, son opposition au protectionnisme, son combat parlementaire contre certaines mesures fiscales, l’état des finances publiques, la lutte contre le crime organisé et l’état de la démocratie belge. Un grand entretien sans langue de bois.

Entretien avec Vincent Van Quickenborne

21News : L’Open VLD sort affaibli des dernières élections. Avec l’arrivée de Frédéric De Gucht à la présidence du parti, avez-vous le sentiment que les libéraux flamands repartent sur de nouvelles bases, ou que la fragilisation est plus profonde ?

Vincent Van Quickenborne : Oui, très clairement, nous sommes sur un nouveau chemin. Il faut être honnête : ce sera encore un chemin long, très long même, mais il y a déjà des signaux positifs. Frédéric De Gucht est président depuis environ huit semaines et on voit les premiers effets. D’abord une présence beaucoup plus affirmée de l’Open VLD dans les différents parlements. Ensuite, et c’est essentiel, un véritable esprit d’équipe qui s’est installé parmi les parlementaires. Cela peut paraître abstrait, mais en politique, c’est déterminant.

Frédéric De Gucht apporte quelque chose qui manquait profondément : une vraie expérience entrepreneuriale. Quand il parle des entreprises, des indépendants, des entrepreneurs, les gens l’écoutent, parce qu’il sait de quoi il parle. Cette crédibilité est rare au Parlement aujourd’hui.

21News : Vous insistez beaucoup sur son profil personnel. En quoi incarne-t-il une rupture par rapport aux présidents précédents de l’Open VLD ?