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Viol présumé d’un individu « OQTF » : le combat de Claire Geronimi

par Rédaction

Le procès de Jordy G., un Centrafricain de 27 ans au lourd passé judiciaire, s’est ouvert ce mercredi devant la cour criminelle de Paris. Il est accusé du viol de Claire Geronimi, 28 ans, agressée dans le hall de son immeuble parisien le 11 novembre 2023, relate Le Figaro.

« Je suis très stressée de revoir mon agresseur. Une victime ne peut pas se reconstruire tant qu’il n’y a pas eu justice. J’attends une peine exemplaire », confie-t-elle. Depuis, cette ancienne consultante est devenue une figure médiatique et politique, dénonçant la non-exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Jordy G. en avait trois à son actif. Déjà condamné 11 fois, il est aussi soupçonné d’autres agressions sexuelles.

Son affaire a ravivé le débat sur l’insécurité et l’inaction de l’État. « Se faire violer par un homme sous OQTF, c’est la double peine. L’État est censé nous protéger », souligne-t-elle. Sa médiatisation a suscité un large débat mais aussi des tensions : certaines féministes l’ont jugée « mauvaise victime », tandis que le collectif Némésis l’a soutenue.

En novembre 2024, elle fonde l’association Éclats de femme, qui accompagne déjà plus d’une centaine de victimes. Objectif : combler le vide entre dépôt de plainte et procès, face à un suivi psychologique quasi inexistant. Selon elle, le coût moyen pour une victime dépasse 35.000 euros.

Son engagement s’est prolongé en politique. Après avoir interpellé les ministres, elle rejoint début 2025 l’Union des droites pour la République d’Éric Ciotti, dont elle est vice-présidente. Avec la députée Christelle d’Intorni, elle a déposé une proposition de loi visant à rendre l’État responsable lorsque des crimes sont commis par des personnes sous OQTF.

Deux ans après son agression, Claire Geronimi dit aborder le procès comme « un match ». « Il ne m’a pas détruite. C’est lui qui est derrière les barreaux », assure-t-elle. L’accusé encourt jusqu’à 20 ans de prison. Le verdict est attendu ce vendredi.

La rédaction

(Photo Belgaimage)

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