L’ancien Premier ministre belge prend la direction du PNUD, l’un des organes les plus influents de l’ONU. Sa nomination, proposée par António Guterres, secrétaire général des Nations unies, doit encore être entérinée par l’Assemblée générale.
L’ancien Premier ministre belge Alexander De Croo (Open VLD) poursuivra désormais sa carrière à l’international. Il a été proposé par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, pour devenir directeur général du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Le porte-parole de M. De Croo a confirmé l’information tout en soulignant que « la procédure de nomination relève du secrétaire général des Nations unies ». La désignation formelle doit encore être validée par l’Assemblée générale, une étape considérée comme purement procédurale.
Cette nomination place Alexander De Croo au troisième rang protocolaire de l’ONU, en tant que secrétaire général adjoint, directement sous l’autorité d’António Guterres. Le PNUD, principal bras opérationnel des Nations unies en matière de développement, intervient dans plus de 170 pays pour soutenir la gouvernance démocratique, la transition énergétique et la lutte contre la pauvreté.
Un tournant après la défaite électorale
Battus lors des élections fédérales de 2024, Alexander De Croo et son parti, l’Open VLD, avaient quitté la tête du gouvernement après quatre années de coalition Vivaldi. L’ancien chef de l’exécutif, qui fut aussi ministre de la Coopération au développement de 2014 à 2020, cherchait depuis plusieurs mois à rebondir sur la scène internationale.
Sa candidature faisait partie d’un processus de sélection à New York, où un jury interne n’était pas parvenu à trancher ; la décision finale est donc revenue au secrétaire général de l’ONU.
Cette nomination aura des conséquences politiques internes : De Croo quittera son mandat de député fédéral à la Chambre, où il avait été élu en 2024. Il sera remplacé par Sandro Di Nunzio, premier échevin à Lochristi. À Brakel, commune dont il était bourgmestre, l’intérim sera assuré par Marleen Gyselinck.
Fierté libérale et enjeu diplomatique
La désignation d’un Belge à un tel poste a suscité des réactions enthousiastes dans son camp politique. Le président de l’Open VLD, Frédéric De Gucht, s’est félicité d’« une magnifique reconnaissance de son engagement, de sa vision et de son leadership ». « Nous sommes extrêmement fiers qu’un libéral belge occupe le troisième poste le plus élevé à l’ONU », a-t-il écrit, saluant un « honneur pour la Belgique ».
L’ancien directeur d’Onusida Peter Piot a lui aussi qualifié cette nomination de « grand honneur national », rappelant que le PNUD constitue « l’organisation la plus importante des Nations unies en matière de développement mondial ». Selon lui, la concurrence pour ce poste « est féroce », chaque pays cherchant à placer ses candidats à des fonctions stratégiques.
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