À 33 ans, le jeune homme incarne une surprise politique majeure à New York. Élève d’Africana Studies au Bowdoin College, ancien conseiller en prévention des expulsions, il a fait son entrée en politique en 2021, porteur d’un projet social audacieux et enraciné dans un activisme de terrain. Porteur de propositions très controversées, et propulsé par une vague populaire inattendue, il est désormais candidat démocrate à la mairie de New York, plus grande ville des États-Unis.
Dans une primaire démocrate remportée le 24 juin 2025, M. Mamdani, né hors des États-Unis, est apparu comme le visage d’un renouveau face à des figures dites de « l’establishment », notamment celle d’Andrew Cuomo, pourtant présent dans le paysage de la politique new-yorkaise depuis des décennies, mais accusé dans un passé récent de harcèlement sexuel. Le jeune homme a assurément surfé sur un désir de rupture : la primaire, soumise au mode de vote classé (ranked-choice), a confirmé son essor fulgurant : il fut le premier choix des électeurs avec 43,8 % des voix.
Un programme assurément fait de « grandes promesses »
Mamdani a engagé une campagne centrée sur la facilité de la vie quotidienne à New York : gel des loyers pour certains locataires, transports gratuits, crèches municipales, épiceries publiques, revalorisation du salaire minimum financés par une taxation des plus aisés. Des propositions « radicales » qui ont trouvé un fort écho chez les jeunes, urbains précarisés ou actifs politiques engagés.
Sa campagne, efficace sur les réseaux sociaux et dans les rues, a entraîné un élan inédit : plus de 10.000 personnes se sont inscrites pour se porter candidates autour des valeurs qu’il incarne – signe d’une aspiration généralisée à une politique « à l’écoute des plus humbles ».
Ses positions lui valent le soutien de figures progressistes de premier plan, souvent qualifiés de « gauche de la gauche » du parti, comme Bernie Sanders, Alexandria Ocasio-Cortez, et récemment Elizabeth Warren, qui y voit « un modèle pour l’avenir du parti démocrate ». En revanche, de nombreux cadres du parti restent prudents, craignant le caractère trop ambitieux de ses promesses au regard de l’échéance qui se profile, et surtout l’image de marque de l’intéressé pour le parti démocrate, jugée comme trop « radicale », ce qui donnerait assurément du grain à moudre aux républicains.
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