La situation semble s’être normalisée aux alentours de 22 heures.
Bruxelles a de nouveau été le théâtre de violences ce lundi soir, à la suite d’appels à manifester lancés dans la journée pour dénoncer les actes racistes et les violences de hooligans survenus en marge de la finale de la Coupe de Belgique.
En début de soirée, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées autour de la Bourse, selon Sudinfo. La police, fortement mobilisée, a rapidement été confrontée à des débordements entre la Bourse et la Porte de Hal, dans le quartier de Stalingrad, proche de la gare du Midi. D’après la chaîne Bruzz, des policiers ont essuyé des jets de projectiles, tandis que des grenades lacrymogènes ont été lancées sur le piétonnier.
Des actes de vandalisme ont également été signalés : des trottinettes ont été incendiées, du mobilier urbain dégradé, et un arrêt de bus situé le long du canal a été entièrement détruit. Vers 22 heures, le calme était en grande partie revenu et les manifestants s’étaient dispersés, mais un important dispositif policier restait en place. Plusieurs interpellations ont été effectuées au cours de la soirée.
Une journée de dimanche marquée par des violences et des affrontements
Ces incidents surviennent en réaction à un cycle de violence constaté avant-hier dimanche, lors de la finale de la Coupe de Belgique de football, lors de laquelle des heurts ont été constatés lorsque des supporters du noyau dur de Bruges, connus pour leur violence et leur penchants racistes, sont sortis d’une rame de métro à l’arrêt dans le quartier de Saint-Catherine. Plutôt que d’attendre l’arrivée d’une nouvelle rame, certains se sont dirigés à pied vers le stade Roi Baudoin, passant par les communes de Molenbeek et de Jette, où ils ne se sont pas privés d’intimider des locaux, participant notamment au passage à sac d’un magasin de bricolage tenu par des belges d’origine maghrébine. Des rixes s’en sont suivi, l’essentiel des supporters parvenant tout de même à poursuivre leur chemin vers le stade.
Plus tard dans le soirée, après de nouveaux affrontements entre « supporters » et « jeunes », notamment aux abords du stade, les partisans du Club de Bruges ont pu regagner la Gare du midi, où un fan de club de football flandrien a été blessé par balle à la cheville.
Le monde politique n’a pas manqué de signaler sa « consternation » face à ces débordements et ces violences commises dimanche, de nombreux hommes et femmes politiques estimant – à raison – qu’il s’agissait de passages à tabac uniquement motivés par des considérations racistes. Le noyau dur du Club de Bruges s’est plusieurs fois signalé par ses motivations anti-wallonnes et racistes.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)
