C’est un entretien exceptionnel qu’ont accordé, les patrons de Renault et Stellantis à nos confrères du Figaro, en pleine crise du secteur automobile.
Luca de Meo, patron de Renault, réalise un constat implacable : « Entre 2015 et 2030, le coût d’une Clio aura augmenté de 40 %. Cette augmentation est à 92,5 % attribuable à la réglementation ».
Alors que l’industrie automobile européenne représente un nombre important d’emplois, il est urgent selon les deux industriels de changer rapidement la réglementation, faute de quoi le secteur automobile européen continuera de souffrir et pourrait même à terme disparaître au profit de concurrents étrangers : « Ce que nous demandons, c’est une réglementation différenciée pour les petites voitures, explique le patron de Renault, il y a trop de règles conçues pour des voitures plus grosses et plus chères, ce qui ne nous permet pas de faire des petites voitures dans des conditions acceptables de rentabilité. Ce n’est pas possible de traiter une voiture de 3,80 mètres comme une voiture de 5,5 mètres ! Le surcoût est le même sur une petite voiture que sur une grosse berline. Cela grignote une bonne partie de la marge de la petite voiture. Et cela va continuer ». À Bruxelles, « ils ont compris que les réglementations ont eu pour effet d’assécher le marché », espère John Elkann, patron de Stellantis. Les deux patrons réclament d’urgence que le mot d’ordre de simplification annoncé par Ursula von der Leyen soit effectivement enfin exécuté concrètement. « Pour le moment, ce ne sont encore que des mots et les résultats ne sont pas là », déplore John Elkann.
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