Les bombes ont parlé. Dans la nuit du 21 au 22 juin 2025, les États-Unis ont détruit les trois principaux sites nucléaires de l’Iran : Fordow, Natanz et Ispahan. Une opération chirurgicale menée en coordination avec Israël, saluée comme un franc succès militaire par Donald Trump. « Une réussite totale », a-t-il proclamé. Le cœur du programme nucléaire iranien a été pulvérisé en quelques heures. Mais derrière cette victoire tactique, une autre question surgit : et maintenant ?
Les bombardements des principaux sites nucléaires iraniens par les fameuses ailes B2 américaines sont un succès total. Ce succès devrait faire taire dans un premier temps toutes les colombes qui appelaient à négocier et à faire jouer la diplomatie, ce qui eut été le meilleur moyen de maintenir l’Iran dans sa volonté d’obtenir plus de dix bombes nucléaires d’ici quelques mois et les lanceurs ad hoc d’ici maximum 2 ans. Pour ceux qui voient une injustice à ce qu’Israël détienne probablement 200 têtes nucléaires et aucun autre pays dans la région, rappelons que le régime iranien souhaite la destruction de « l’entité sioniste » et le répète à l’envi, l’inverse n’est vrai que dans la bouche de quelques ministres israéliens extrémistes.
Donald Trump, isolationniste pragmatique, a pris l’Iran par surprise en annonçant une décision « sous deux semaines » mais en frappant immédiatement. Si Marco Rubio a confirmé sur Fox News que renverser le régime n’est pas à l’agenda et que l’Iran peut même disposer de centrales nucléaires civiles, ce matin Donald Trump a évoqué un changement de régime sur Truth Social.
Du point de vue d’Israël, même si la tête du serpent n’est pas coupée, les proxis iraniens sont extrêmement affaiblis voire inopérants et on peut dire que l’État hébreu peut s’avérer très satisfait. Il a accumulé les succès après la faillite sécuritaire du 7 octobre. Tant le Mossad que Tsahal (l’armée israélienne) ont récupéré leurs galons auprès du peuple israélien – et surtout vis-à-vis de leurs adversaires et ennemis. Les monarchies sunnites de la région sont satisfaites aussi que la menace nucléaire iranienne n’est plus. En tant que financeur du Hamas, le Qatar devrait se faire discret. Enfin, même la Russie de Poutine a abandonné le pays qui lui fournissait des drones pour frapper l’Ukraine. Poutine estimant sans doute que l’Iran est une cause perdue…
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.