Une enseignante de la Fédération Wallonie-Bruxelles, travaillant dans un collège de l’enseignement libre, témoigne de sa perplexité et de son malaise face au nouveau dispositif imposé dans l’enseignement qualifiant. Elle enseigne en technique de transition, technique de qualification et professionnel, dans des cours de formation sociale et économique. Selon elle, le problème central réside dans l’application du PEQ, le Parcours dans l’Enseignement Qualifiant, en vigueur depuis cette année. Qui oblige à faire passer de 5e à 6e un élève qui a un échec dans toutes les branches, sauf une. Effet pervers : l’élève, sûr de passer de classe, se démotive.
Le PEQ (Parcours dans l’Enseignement Qualifiant) est un dispositif mis en place en Fédération Wallonie-Bruxelles visant à encadrer la progression des élèves dans les filières techniques de qualification et professionnelle, notamment en limitant le redoublement entre la 5e et la 6e année.
« En clair, que ce soit en technique de qualification ou en professionnel, il n’y a plus de redoublement réellement possible entre la 5e et la 6e », explique Louise (prénom d’emprunt). « La seule exception, c’est si l’élève rate toutes les matières. » Concrètement, cela signifie qu’un élève peut théoriquement réussir uniquement l’éducation physique et tout de même passer en 6e. « J’ai plein de bulletins comme ça. J’en ai un avec 39 jours d’absence, des échecs dans toutes les matières sauf une… et elle passe aussi. »
À ses yeux, le phénomène n’est pas marginal. « Sur une classe de 19, je dirais qu’il y en a 4 ou 5 qui ne devraient clairement pas passer. » Pourtant, ils passeront. « À la fin de la 6e, on regarde les deux années – la 5e et la 6e – et, en fonction des échecs non récupérés, on oriente vers une 6e bis. »
« Si l’élève échoue en 6e bis, il n’y a pas de redoublement possible. Donc, il perd trois ans et il n’obtient pas son CESS. »
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