À quelques jours de sa rencontre avec Vladimir Poutine, Donald Trump se veut clair. Vendredi, le président américain a estimé qu’« il y aurait des échanges de territoires au bénéfice de chacun » dans le cadre d’un accord de paix entre Kiev et Moscou, sans en préciser les contours.
Le président ukrainien a immédiatement réagi à ces déclarations, affirmant que « toute décision prise sans l’Ukraine » serait « contre la paix ». « Nous n’abandonnerons pas notre terre aux occupants », a-t-il insisté dans une vidéo, appelant à un format tripartite avec Washington et Moscou.
Trump et Poutine doivent se rencontrer le 15 août en Alaska (voir notre article sur ce sujet), loin d’un conflit qui dure depuis plus de trois ans. Zelensky dit vouloir « travailler avec tous nos partenaires pour une paix réelle et durable », qui « ne s’effondrera pas à cause des ambitions de Moscou ».
Des positions supposées irréconciliables
Les positions restent irréconciliables : Moscou réclame la cession de quatre régions occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia, Kherson), la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et la fin de l’aide militaire occidentale. Kiev exige le retrait complet des troupes russes, des garanties de sécurité et le maintien du soutien militaire, y compris le déploiement d’un contingent européen.
La semaine dernière, Trump avait fixé un ultimatum à la Russie pour relancer les pourparlers avec Kiev, sous peine de nouvelles sanctions américaines. L’échéance, vendredi, n’a pas permis d’avancée. L’offensive russe, lancée en février 2022, a déjà fait des dizaines de milliers de morts et permis à Moscou de gagner du terrain sur le front.
La rédaction
(Photo Jaap Arriens/ Sipa USA)