La puissance militaire du Hamas s’effrite sous les coups de Tsahal. Vingt-deux mois après l’attaque du 7 octobre 2023, la machine militaire du Hamas n’a plus grand-chose à voir avec celle qui avait sidéré Israël. Écrasée par les bombardements, décapitée par l’élimination de ses chefs et amputée de la majeure partie de son arsenal, l’organisation islamiste ne tient plus que par une poignée de combattants jeunes et mal équipés, recourant à des actions de guérilla éclairs.
L’élimination méthodique de Yahya Sinwar, de son frère Mohammed, de Marwan Issa et de Mohammed Deif a laissé les Brigades Ezzeddine al-Qassam sans direction centralisée. Selon des sources locales, il ne resterait qu’une demi-douzaine de cadres supérieurs, dissimulés et presque incapables de coordonner leurs troupes. Les communications internes sont chaotiques, le réseau de commandement désarticulé. La moyenne d’âge des officiers est tombée autour de 19 ans, un signe de l’ampleur des pertes humaines.
Les stocks de roquettes, autrefois pièce maîtresse de la stratégie du Hamas, sont quasiment épuisés. L’organisation doit se contenter d’armes légères, de quelques explosifs artisanaux et d’un réseau de tunnels réduit de moitié, régulièrement ciblé par les frappes israéliennes. Ces infrastructures permettent encore des attaques ponctuelles contre des positions de Tsahal, mais plus aucune offensive coordonnée n’est possible.
Israël contrôle aujourd’hui la majeure partie de la bande de Gaza, à l’exception d’un axe allant de la ville de Gaza à Khan Younès. Cette zone, densément peuplée, abrite environ 900 000 déplacés vivant sous des tentes, ce qui complique toute progression terrestre et pourrait encore coûter cher à l’armée israélienne en cas de résistance acharnée. Le Hamas mise désormais sur de petites unités de kamikazes, souvent recrutés depuis un an, pour tenter d’infliger des pertes symboliques.
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