Bien que peu de détails aient filtré sur les discussions et qu’une réunion avec le président ukrainien ait lieu ce lundi, les éditorialistes ont généralement qualifié « d’échec pour Trump » la réunion de vendredi. La presse ukrainienne est de son côté très acerbe.
La presse internationale n’est pas connue pour être très sympathique à l’endroit de Donald Trump ; c’est peu dire. Elle a généralement estimé que le sommet d’Anchorage avait été un « échec », bien que, même si aucun cessez-le-feu n’a été acté, extrêmement peu de détails ont filtré. Petit tour d’horizon, de la Belgique aux États-Unis, en passant par l’Ukraine, principale intéressée, qui rappelle la différence de traitement « honteuse » réservée par Donald Trump aux deux leaders Poutine et Zelensky.
En Belgique, c’est Le Soir qui ouvre le bal des éditos critiques de la prestation de Donald Trump face au « maître-manipulateur » du Kremlin : Maurin Picard estime ainsi que « l’intransigeance manifestée par Vladimir Poutine laisse augurer un chemin de croix pour Donald Trump, bien trop candide ». La Libre, de son côté, estime, paraphrasant le New York Times, que Trump « rentre les main vides » : « malgré leurs civilités de façades, il semblait clair, au terme de leur conférence commune, que les deux hommes ne sont parvenus à aucun accord tangible. Pas même sur le simple principe d’un cessez-le-feu temporaire que Donald Trump appelait pourtant de ses voeux ». Le Standaard, de son côté, titre « Pas de cessez-le-feu : Poutine ne met pas d’eau dans son vin ».
En France, généralement également critique, presque par principe, envers les républicains, la presse de centre et de gauche souligne le « raté » de Donald Trump, à l’instar de Libération qui parle d’« échec cuisant » pour décrire le sommet : « pas de cessez-le-feu, pas d’accord, pas de concession. La rencontre tant attendue entre le président américain et son homologue russe en Alaska a des airs de raté », selon le journal de gauche. Le Monde, de son côté, appelle les Européens à « jouer leur carte » : « tout s’est passé comme pouvaient le prévoir les Européens. La rencontre au sommet qui a réuni les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine, vendredi 15 août, à Anchorage, en Alaska (États-Unis), s’est achevée sans perspective concrète de cessez-le-feu en Ukraine, mais à l’avantage du président russe, réhabilité sur la scène mondiale par cette opération ». L’éditorialiste du journal Sylvie Kaufmann avertit de son côté que « Vladimir Poutine peut faire semblant d’être prêt à négocier et s’engager dans des pourparlers qui n’aboutiront jamais ». Le Figaro, pour sa part, estime que « Vladimir Poutine sort renforcé d’un sommet aux résultats incertains » : l’envoyée spéciale du journal déplore que « le sommet n'(ait) pas accouché d’accord dans le dossier ».
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