François Bayrou joue la survie de son exécutif lors d’un vote de confiance prévu ce lundi soir à l’Assemblée nationale. Nommé il y a moins de neuf mois à Matignon, le Premier ministre aura surtout lancé l’alerte sur l’effondrement d’une France guettée par les créanciers et par le mouvement populaire « Bloquons tout », qui se mobilisera mercredi.
Ce lundi, sous les ors de l’Assemblée nationale, François Bayrou sera soumis à un vote de confiance décisif. Neuf mois après sa nomination, le Premier ministre engagera la survie de son gouvernement devant un hémicycle profondément divisé. À 15 heures, il s’exprimera sur la situation des finances publiques, avant le scrutin en début de soirée qui déterminera s’il peut poursuivre son action à la tête de l’exécutif.
La balance penche en faveur du non
L’enjeu est de taille : aucune majorité solide ne se dessine dans le camp… de la majorité. L’opposition — Rassemblement national, La France insoumise, Parti socialiste — est massivement hostile au gouvernement. Les Républicains (LR), pourtant partenaires naturels sur plusieurs réformes économiques et institutionnelles, apparaissent divisés : certains élus pourraient s’abstenir ou voter contre, rendant le verdict incertain.
François Bayrou a déjà anticipé la défaite en dénonçant des oppositions qu’il qualifie de « forces en guerre civile… qui se mettent ensemble pour abattre le gouvernement. » Malgré ce contexte hostile, il rejette la posture victimaire : « Je n’ai aucun regret », affirmait-il dimanche, assuré d’avoir assumé ses choix budgétaires et politiques jusqu’au bout. Le toujours maire de Pau entend ainsi apparaître comme un homme d’État fidèle à ses convictions, plutôt que comme un simple gestionnaire de crise. Sauf que le moment est critique.
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