La limitation fédérale des allocations de chômage à deux ans pourrait coûter cher aux CPAS wallons. Selon une analyse du SPW Intérieur et Action sociale, relayée par L’Avenir, la facture atteindrait entre 497 et 558 millions d’euros d’ici 2030, soit directement à charge des communes via leurs dotations.
Interpellé au parlement wallon, le ministre des Pouvoirs locaux François Desquesnes (Engagés) a nuancé ces projections : les calculs n’intègrent ni les éventuelles recettes liées à la remise au travail d’ex-chômeurs, ni le bonus Van Bossuyt, qui prévoit un remboursement porté de 100 à 125 % pour les communes actives en réintégration. Il rappelle que la Wallonie prépare également une réforme pour accompagner les exclus du chômage vers l’emploi.
Des précisions qui n’ont pas rassuré l’opposition. Christie Morreale (PS) a dénoncé « un abandon en rase campagne des CPAS » et exhorté le gouvernement wallon à agir face à un « tsunami » annoncé. Selon l’ONEM, plus de 85.000 personnes en Wallonie – hors Communauté germanophone – perdront leur droit aux allocations entre janvier 2026 et juin 2027.
La rédaction
(Photo Belgaimage)