Un rassemblement de foule a été organisé hier à Glendale, dans l’Arizona, en mémoire du jeune homme assassiné le 10 septembre dernier.
Passées les appartenances partisanes propres aux croyances individuelles en matière de foi, qui feront craindre à certains le retour à une Amérique « blanche » bigote, ou, au contraire, provoquera pour d’autres une certaine forme d’admiration devant une nation fière d’elle-même et de ses principes, on ne peut difficilement rester insensible à la cérémonie d’adieu à Charlie Kirk organisée ce dimanche à Glendale, dans la banlieue de Phoenix (Arizona). Et ce pour plusieurs raisons, certains symboliques, d’autres bien réelles.
« Un mariage inédit entre christianisme et politique »
Comme le souligne le New York Times, qui voit son analyse comme une mise en garde, la réunion de souvenir de M. Kirk « mariait comme jamais sans doute dans l’histoire récente des États-Unis christianisme et politique ». Le jeune homme, qui a perdu la vie il y a une douzaine de jours, fondait après tout son engagement politique sur des valeurs chrétiennes – rigoristes sans doute, mais sur le fond ouvertement revendiquées. Les États-Unis, rappelons-le, constituent une nation chrétienne dans ses fondements, fondamentaliste aux origines, pour ensuite devenir d’apparence plus mesurée, mais fondamentalement religieuse, au contraire de la majorité des pays européens.
Même si la Constitution américaine ne prend pas le parti d’une religion en particulier – le premier amendement, en particulier, garantit précisément l’exercice de culte de manière indiscriminée, l’histoire de la nation américaine est intimement liée à la chrétienté. 30% des Américains disent aller dans un lieu de culte une fois par semaine ou presque, et 70% d’entre eux se déclarent croyants – contre 10% et 50%, respectivement, en Belgique. Il se joue ainsi actuellement dans le pays – la cérémonie d’adieu à Charlie Kirk en témoigne visiblement –, un retour au christianisme prosélyte, fier de lui-même, et revendicateur, et notamment chez les jeunes. Celui-ci, se basant sur la vie du Christ, revendique des valeurs (ordre, piété, discipline, etc.) dont elle estime que la société américaine manque, et qui font écho le plus souvent chez les électeurs républicains.
Un prosélytisme suprémaciste ?
La question se pose de savoir à partir de quand ce prosélytisme devient suprémaciste, dans sa volonté d’exclure, notamment les noirs américains, certains observateurs estimant que derrière la façade du retour au conservatisme religieux se cachent les valeurs du suprémacisme blanc tel qu’il a pu s’exprimer jusque dans les années 1960, surtout dans le Sud du pays.
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.